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vendredi, 13 octobre 2006

Le budget 2007 et l'endettement de la France

                  Le budget présenté par le gouvernement est annoncé comme une prouesse car il devrait permettre, avec l’hypothèse d’un taux de croissance de 2,3 % en 2007, de ramener le taux d’endettement de l’Etat à 63,6 % du PIB (chiffre INSEE). Si le gouvernement suit cette ligne se sera la première fois depuis son arrivée qu’il baissera ce ratio.

Le PLF (Projet de Loi de Finance) est construit autour d’un déficit de 41,6 milliards d’euros contre 42,7 milliards en 2006 et 43,5 milliards en 2005. Cela veut dire qu’annuellement les recettes de l’Etat ne suffisent pas à satisfaire ses dépenses. En 2007 les dépenses auront augmenté de 0,8 % (selon le PLF). (Malgré la suppression de 15 000 postes de fonctionnaires dont la moitié dans l’éducation soit trois fois plus qu’en 2006). Rappelons également que dans les dépenses annuelles de l’Etat sont comptabilisées les remboursements de la dette (plus de 15 % des dépenses, ce qui correspond à nos impôts sur les revenus). Dans ces conditions vous comprendrez avec moi que l’endettement en valeur ne peut pas diminuer. Au contraire il ne fait qu'augmenter.

La baisse du taux d’endettement qui est mesuré par : Endettement / PIB se comprend par le fait que l’endettement s’est élevé moins vite que la croissance.

Selon le ministère des finances le PIB de la France devrait atteindre1783 milliards pour 2006.

Dans ces conditions la dette publique devrait s’établir à environ :

      1152 milliards en 2006, soit 64,6 % du PIB de la France.

Selon le ministère des finances le PIB de la France devrait être de 1 856 milliards en 2007. Dans ces conditions la dette publique devrait s’établir à environ :

      1180 milliards en 2007 si on respecte le ratio de 63,6 % du PIB de la  France.

Si le ratio d’endettement était resté stable par rapport à 2006 nous aurions un endettement de 1198 en 2007 (soit 0,646 . 1856). La baisse de 1 % du ratio d’endettement nous permet d’éviter 18 milliards de dette supplémentaire.

Conclusion : La dette décélère mais reste plus importante qu’au début du quinquennat. Au total la hausse de la dette sur ces cinq ans aura était de 246 milliards d'euros ! Le taux de prélèvements obligatoires aura  augmenté passant de 43,1 % du PIB en 2002 à 43,7 % en 2007 (selon le PLF présenté par le gouvernement). Pour rappel : les prélèvements obligatoires concernent tous les impôts et les cotisations sociales versées. Les ponctions de l’Etat sur la richesse ont été de plus en plus importantes durant ces cinq dernières années.

Jacques Chirac soutenu par l'UMP nous avait annoncé la baisse des impôts sur le revenu de 30 %. Nous avions annoncé que cela obérerait notre croissance et que cela était intenable financièrement (voir ma note sur : La baisse des impôts était-elle souhaitable ? : archives sur ce blog).

Le gouvernement n’a pas pu mener la politique qu’il avait annoncée car la conjoncture n’était pas propice. Cette politique aura été très dommageable pendant ce quinquennat. Le chômage aura dépassé à certains moments plus de 10 %.

Ce gouvernement comme nous l’avions annoncé a fait croire aux français qu’il allait mener une politique de réduction fiscale volontariste, (politique inadaptée en période de ralentissement et de faible confiance des agents économiques).

C’était faire preuve d’une méconnaissance des fonctionnements réels de l’économie, 

 à moins qu’il ne s’agisse là que de manœuvres électoralistes. A vous de choisir !

Commentaires

Très bien vu, très belle analyse.

M'autoriseriez-vous à la reprendre sur mon blo tout en précisant son origine et son auteur ?

Écrit par : Anaxagore | jeudi, 09 novembre 2006

Anaxagore,

Vous pouvez disposer de mon article et l'utiliser sur votre Blog.
Bonne réception,
Alain Duchesne

Écrit par : Alain duchesne | jeudi, 09 novembre 2006

Magnifique : merci !
Voilà le lien
http://heresie.hautetfort.com/archive/2006/11/09/le-budget-2007-et-l-endettement-de-la-france.html

Écrit par : Anaxagore | jeudi, 09 novembre 2006

Y a trop de chiffres. Résultat, j'ai mal au crâne. Conséquence logique : je vais voter Besancenot, qui lui, au moins, a la décence d'écrire gros.

Écrit par : Bambi | mercredi, 06 décembre 2006

Y a trop de chiffres. Résultat, j'ai mal au crâne. Conséquence logique : je vais voter Besancenot, qui lui, au moins, a la décence d'écrire gros.

Écrit par : Bambi | mercredi, 06 décembre 2006

Eh oui, voilà les conséquences de l'imcompétence globale des politiques à gérer un pays, un budget, etc
Il faut savoir que 1% de la population détient 20% du patrimoine (euh t'es sûr? oui hélas)
Plus l'Etat social recule, plus l'Etat pénal avance...
Et moi je voterai Besancenot sans complexe, car bientôt il n'y aura plus de libertés, l'Etat actuel totalitariste et sécuritaire, protégeant les nantis, les bourgeois et privilégiés, creusant le fossé entre les riches et pauvres à grands coups de pelle ultra-libéraliste, tente de diviser et liguer les uns contre les autres, tente de nous asservir grâce à ses lois et sa politique oppressante. La police (ou plutôt la milice) et les tribunaux complices de cet Etat-censure tenteront bientôt, si nous ne nous révoltons pas, d'enfermer ou d'écraser tous ceux qui ne se laisseront pas formater par le système, tous ceux qui ne voudront pas rentrer dans le troupeau des citoyens zombies consommateurs et consuméristes, dans la masse populaire lobotomisée par le dictat des multinationales, des majors et des lobbies, etc
Qu'une poignée d'"hommes" profitent et dirigent le reste du pays, terrorisent les derniers esprits révoltés, calibrent le quotidien et la réflexion des moutons ayant succombé à leur compresseur pénal ; est-ce de ce genre de société que l'ont veut à l'avenir? Une société du tout répressif, liberticide et aliénante, ne servant que les puissants et actionnaires, matraquant à tours de bras celui qui ne voudrait pas être surexploité, condamnant au silence tout contestataire par tous les moyens?
Mais peut-être n'est-ce qu'une vision subliminale de notre avenir proche...

Écrit par : Axel | mardi, 26 décembre 2006

Et une petite phrase, en guise d'électrochoc de conscience :

Il suffirait de moins de 4% de la richesse des 225 plus grosses fortunes mondiales pour donner à toute la population du globe l'accès aux besoins de base et aux services sociaux élémentaires...

Écrit par : Axel | mardi, 26 décembre 2006

Ouarf, cela fait doucement rigoler ce genre de slogan marxiste fumeux.
Avec la yaka et les faukon, on est sûr de pouvoir convaincre les vrais c...
Tout cela, c'est du blablabla, et partout où des systèmes marxistes se sont sont mis en place, la misère a crû et les économies ont dépéri.
Gardez votre soupe pour vous, pour ma part, je préfère le potage libéral, plus digeste...

Moi j'ai entendu dire qu'un grand complot marxiste serait la cause des actuelles fluctuations qui affaiblissent nos marchés.

Écrit par : L'Hérétique | mercredi, 31 janvier 2007

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